(Scott&Kloe) Le coup de fil à un ami ou le 50/50 ?

En te levant ce matin, tu n'aurais jamais parié sur la tournure qu'allait prendre cette journée. Tu te doutais bien que ce que tu allais faire allait déplaire à plus d'une personne, qu'on allait te le reprocher et peut-être même qu'un journaliste parlerait encore de ton combat qu'il juge "irrespectueux" quand on connait la relation entre ta famille et les armes. Alors oui, tu viens d'une famille de militaire. Oui, tu as déjà été en zone de guerre pour tes photos, tu as vu l'importance des armes dans les combats mais tu as surtout vu les dégats qu'elles peuvent faire. Tu as vu aussi la peur des habitants quand une personne armée les approche, et tu trouves cela répugnant. Rien que d'y penser, tu sens ta colère prendre le dessus sur ton contrôle parce que tu es comme ça, Klo. Quand t'as une idée, tu fonces et l'idée de savoir qu'un mec se balade avec son flic dans le supermarché, bah ça te fait flipper. Ca fait flipper n'importe qui de censé et pourtant, il a le droit. Un droit qui te dépasse, un droit que tu juges comme étant un danger. Un droit que tu combats. Comme souvent, tu étais en tête du cortège de la manifestation, tu sais que tes photos font parlé d'elles, tu sais qu'elles reflètent tes pensées les plus profondes, tu sais qu'on te suit pour cela. Influenceuse, il parait que c'est ton métier, toi, tu le vois pas comme ça. Mais du coup, quand sa dérape, tu fini ici. Sur un banc beaucoup trop dure pour toi, sans vraiment avoir le sentiment d'avoir fait quelque chose de mal. Même si pour une fois, tu dois bien avouer que tu n'es pas totalement innocente. Mais tu as tes raisons, des raisons évidentes que tu ne diras pas au flic en train de manger son donut un peu plus loin même si il a déjà tenté de faire du charme. Puis tu te lèves en voyant un visage familier un peu plus loin, sans trop savoir comment il va prendre ta présence ici. Une fois de plus. « Alors c'est vrai, tu lis en moi avant même que j'ai le droit au coup de fil à un ami ? »

Aujourd’hui, tu dois t’occuper de protéger une manifestation dans le cœur de la ville. Une manifestation avec pour thème, le port des armes pour tous. Tu n’as pas vraiment d’avis là-dessus, déjà parce que tu es flic, que la plupart des membres de ta famille sont militaires et que tu n’as pas envie de débattre sur un sujet comme ça qui regarde chacun, dans le fond, qui peut décider pour tout le monde. Toi, tu as ton arme seulement quand tu es en service. Tu ne te promènerais jamais avec une arme alors que tu n’as pas ta plaque de flic. Tu ne sais pas ce qu’il peut arriver. Tu n’aurais pas envie de blesser quelqu’un par inadvertance. Tu n’as pas envie que quelqu’un prenne ton arme pour en faire quelque chose de mal. Ton arme est un objet de défense, c’est tout. Alors forcément, tu t’attends à voir quelqu’un dans cette manifestation, et il n’aura pas fallu longtemps avant que tu tombes sur ta chère cousine, Kloé, assise sur un banc, pas loin d’un collègue à toi. Tu t’approches d’elle, un petit sourire aux lèvres. « Alors, dis-moi, qu’est-ce que t’as fais ce coup-ci ? » Tu t’assois à ses côtés, demandant gentiment son appareil photo, rien qu’avec des gestes. Tu as envie de voir ce qu’elle à bien pu prendre en photo.

« Rien du tout » Tu souriais à ton cousin qui te connaissais trop bien pour te croire. « Je crois que je lui ai tapé dans l'oeil » On pourrait croire que tu parles de ton charme et de la faiblesse d'un flic bedonnant. D'ailleurs, c'est probablement ce que Scott croit puisqu'il te demande ton appareil photo. Tu lui tends sans poser de questions, surprise qu'on ne te l'ai pas retiré mais surtout consciente qu'il n'y avait rien de particulier à l'intérieur. Evidemment, tu avais pris des photos au coeur de l'action. Des photos qui montraient la colère mais aussi la peur puisque c'était elle qui te forçait a agir ainsi. La peur que les gens ressentaient face aux armes. Tu te laisses tomber contre le mur avant de lui raconter ton histoire. Enfin, ta version de l'histoire, tu devines bien que dans ton dossier elle est légèrement différente. « Tout se passait plutôt bien puis très vite, on a tenté de nous arrêter, j'ai résisté et en voulant me débattre, je lui ai donné un coup dans l'oeil, la suite je suppose que tu l'as devine. » Tu ne pouvais pas leurs reproché de t'avoir embarqué, tu sais que dans les manifestations les violences apparaissent rapidement. Même si c'est une manifestation contre les armes, douce ironie n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit, ton geste était vraiment le fruit du hasard, tu ne voulais pas le blesser, d'ailleurs, ta force de mouche de lui avait pas fait grand-chose mais comme on dit, c'est le geste qui compte.

Tu regardes les photos qui se trouvent dans l’appareil photo de ta cousine, rien de compromettant. Puis, elle t’avoue, qu’elle à malencontreusement mis un coup dans l’œil de ton collègue, mais, que ce n’était pas voulu. Tu sais qu’elle te dit la vérité, parce que ta cousine, elle est totalement contra la violence et elle ne l’est pas du tout de nature, même bien énervé, tu sais qu’elle serait incapable de frapper quelqu’un, vraiment, dans le but de lui faire du mal. « Allez viens, je te ramène chez toi, avant que tu blesses quelqu’un d’autre ! » Tu lui fais un clin d’œil, avant de faire signe à ton collègue que tu t’en charges. T’en à clairement marre de surveiller une manifestation qui ne dérapera pas, puisque c’est une manifestation pacifiste qui prône le fait de ne pas vouloir d’arme. Tu accompagnes ta cousine à ta voiture de police. « Je te laisse monter à l’avant, je ne voudrais pas que tu passes pour une voyou ! » Tu te mets à rigoler, fier d’emmener ta cousine dans la voiture de police que tu as le droit de conduire depuis peu. « Je te dépose directement chez toi ou tu as deux minutes pour que je récupère ma voiture personnelle au commissariat ? » Tu as bientôt fini ton service et clairement, tu n’as pas envie d’heure supplémentaire aujourd’hui. Tu te ferais bien un bon petit goûter devant un dessin-animé, comme avant, avec Kloé.