(jodie) c'est encore moi...

apparement je sais rien faire de mes dix doigts et un rien m'angoisse, send help immediatly please
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doug et sa moto une grande histoire d'amour.
il est tel un père stressé pour son môme dès qu'il fait un bruit bizarre.
sûrement son horloge interne qui fait un transfert émotionnel bancal sur l'objet qui reflette son besoin compulsif de ne pas vieillir, parce que s'il est vieux alors ça veut dire qu'il est passé à coté de sa vie et c'est beaucoup trop déprimant il est trop sobre pour ça actuellement.
il a fini ses cours de la journée, relativement tôt ce qui ne se voit pas forcément au jour déjà tombé de l'hiver. il enfile son casque, allume sa moto qui fait un bruit bizarre, inhabituel, probablement lié à l'huile pas encore chaude v'voyez c'est pas nécessairement étrange en hiver mais Doug, il panique. il peut pas la perdre. alors il se précipite ~~aux urgences~~ au garage à pied sous la pluie en courant, heureusement que c'était pas trop loin. d'ordinaire il aurait dit bonjour à tout le monde en arrivant, la politesse du britannique oblige, mais là il a pas le temps. sa moto va pas bien. il envoie des signal de détresse avec ses yeux près à s'exclamer un truc du genre docteur faites quelque chose ma fille est mourante… à peine dramatique. jodie arrive, telle un ange gardien. elle le connait à force. alors elle va directement vers lui devant probablement se dire qu'est ce qu'il veut encore celui-là. un petit aspect de soulagement parcourt le visage de Doug parce qu'il sait qu'avec elle sa moto est entre de bonnes mains.
« salut jodie, j'peux vous appeler jodie? c'est ma moto, elle fait un bruit bizarre dites moi que vous pouvez faire quelque chose, j'vous en supplie. »
on pourrait croire qu'il surjoue mais il est sincère. ça en serait presque ridicule mais il a pas assez de recule sur sa personne pour s'en rendre compte. son regard fait des aller retour entre jodie et sa moto attendant anxieusement le diagnostic.

**▪ Arrivée** : 12/12/2019

Fidèle au poste, Jodie enchaînait une nouvelle journée au garage. Celle-ci était d'ailleurs bien entamée en vue de la nuit qui tombait doucement. Avec l'hiver qui arrivait à grandes enjambées, la jeune femme se levait avec le crépuscule, et c'était sans surprise l'obscurité qui l'accueillait une fois de plus à la fin de son service. Néanmoins, malgré le jour qui filait, elle n'en avait pas encore terminé pour aujourd'hui. Il lui restait en effet des tâches à remplir, notamment de la paperasse. La partie la moins fun de son travail, certes, mais un aspect tout de même indispensable afin de bien faire tourner la boutique. Alors qu'elle était installée à son bureau, en pleine rédaction d'un devis, elle entendit la porte d'entrée claquer, signe que quelqu'un venait d'arriver. L'un de ses employés aurait très bien pu gérer le nouveau venu, toutefois elle aimait personnellement accueillir sa clientèle. Elle délaissa donc ses papiers pour venir saluer l'individu, tombant nez à nez avec une silhouette qui ne lui était pas étrangère. Pour cause, l'homme qui s'était présenté n'en était pas à sa première visite. Aussi, elle ne put s'empêcher de se demander ce qui pouvait bien l'amener cette fois-ci, et surtout pourquoi il se mettait dans un état pareil. Il avait clairement l'air paniqué, et si n'importe qui d'autre aurait pu s'alarmer suite à un tel comportement, Jodie connaissait suffisamment l'énergumène pour savoir qu'il ne fallait pas crier au loup. Une réponse qu'il lui apporta aussitôt, en évoquant un soit-disant problème de bruit sur sa moto. « Bonjour. C'est mon nom donc oui, vous pouvez. » lui concéda-t-elle, d'autant plus qu'ils n'étaient plus de parfaits inconnus l'un pour l'autre à présent. « Je vais regarder ça, mais calmez-vous, d'accord ? » poursuivit-elle en soutenant son regard. « Je ne devrais pas en avoir pour longtemps, mais n'hésitez pas à vous prendre un café ou un thé en attendant. » lui suggéra-t-elle en désignant du menton le distributeur de boissons chaudes. Aussitôt dit, la garagiste s'éloigna de son interlocuteur pour se rapprocher de la précieuse moto et se mettre au boulot. De temps en temps, il lui arriva de croiser le regard du motard qui, visiblement, n'arrivait pas à se détendre. Le pire, c'était qu'il semblait sincèrement touché par la situation, tel un père pour son enfant. Mais, heureusement pour lui, ce fut avec de bonnes nouvelles que Jodie retourna auprès de lui. « Rien d'alarmant, il manquait simplement de l'huile. » lui annonça-t-elle en s'essuyant les mains à l'aide d'un chiffon. Mais peut-être le savait-il déjà dans le fond. Parce qu'avec ses visites répétées pour des problèmes aussi minimes, elle commençait à se poser des questions. « J'en ai remis, donc vous devriez être tranquille pour un petit moment, mais vous en avez encore chez vous pour la prochaine fois ? »

apparement je sais rien faire de mes dix doigts et un rien m'angoisse, send help immediatly please
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être dans tous ces états pour une moto, pour un problème pas grave, y a vraiment que doug pour faire ça. en réalité le truc c'est que le prof, il s'attache à des miettes de choses pour aller bien, il a pas de vie familiale pour le rendre heureux, il a son chien et c'est à peu près tout, et puis il a sa moto, sa liberté sur deux roues. le truc qui le fait se sentir le prof cool et encore jeune dans sa tête et pas le prof approchant de la quarantaine qui a jamais été marié et dont personne tombe amoureux, v'voyez? alors il faut que sa moto aille bien, qu'il se retrouve pas à devoir prendre le bus scolaire ou un vélo pour aller au taf, ou qu'il doive se résoudre à acheter une vieille ford des familles parce qu'il a pas les moyens d'acheter une autre moto neuve. alors ouais il a l'air con, il vous l'accorde volontiers mais c'est pas comme si quelqu'un allait tomber amoureux de lui ici de toute façon, si? alors il vit sa vie pas tant comme il veut que comme il peut à s'accrocher à des bouts de rien qui peuvent le lâche du jour au lendemain. « c'est que j'avais madame la garagiste ou madame tanner ou garagiste tanner ou… » tu t'enfonce doug', arrête de te faire passer pour un idiot devant la femme qui tient la vie de ta précieuse bécane entre les mains. tais-toi et laisse la parler c'est mieux. « Je vais regarder ça, mais calmez-vous, d'accord ? » il secoue la tête comme un gamin bien dressé que la maitresse ordonne autoritairement. « Je ne devrais pas en avoir pour longtemps, mais n'hésitez pas à vous prendre un café ou un thé en attendant. » il considère bien la chose un instant mais préfère fixé sa moto comme si elle risquait de disparaitre s'il la lâchait du regard, il avait pas très soif, pas de breuvage non alcoolisé en tout cas, ou alors un chocolat chaud, à la rigueur. il la regarde partir s'occuper de son engin, inquiet. il sait pas comment il réagirait si les nouvelles étaient mauvaises. l'espace d'un instant il se dit que c'est mieux qu'il n'est pas de môme au final. il se triture les doigts en attendant le diagnostique, peu importe le prix qu'elle en demandait il le paierait quitte à rien manger de spécial pour noël, à quoi bon il serait seul avec mouflette devant netflix de tout façon, avec son pauvre micro sapin en plastique aux décorations d'un gout douteux. « Rien d'alarmant, il manquait simplement de l'huile. » Un soupire de soulagement en regardant sa monture déclarée apte à rouler. « Merci Doc… Jodie! » en posant sa main sur l'épaule de la blonde avant de l'enlever se disant que c'était probablement déplacé. Pour un prof, c'était pas vraiment le gars le plus doué pour les relations humaines normales entre adultes apparement. « J'en ai remis, donc vous devriez être tranquille pour un petit moment, mais vous en avez encore chez vous pour la prochaine fois ? » Un air confus traverse le visage du littéraire. Il doit bien avouer. « Euh, je…. non… j'ai pas la moindre idée de où ça se met ni même quoi acheter je sais déjà pas quelle huile acheté pour ma friteuse… c'est pas la même huile que pour ma friteuse si? » Si vieux, si ignorant, pauvre gars.

» Mum and son (Ft. Jodie)