once upon a nightmare (Douglas)

**▪ Arrivée** : 10/12/2019

Dorian était encore furieux après sa famille. Plus le temps avançait, moins il pouvait voir son fils. Concentre toi sur tes études, disait son père. Ils voyaient ça comme un cadeau alors que Dorian avait l'impression d'abandonner son fils. Alors il était sorti, il était allé en cours bien sagement comme le voulait un Crain mais après les cours, il traînait dans le parc. Il revendait de la drogue et ce n'était même pas pour son compte. Gamin sous l'emprise de quelqu'un de plus fort. Gamin désespéré. Il était au bord de tout plaquer et de partir avec son fils. Il serait le premier Crain à ne rien foutre de sa vie.Mais lorsqu'il pensa à son fils, Dorian se rendit compte qu'il était égoïste de faire ça. Il vendit alors ses doses, à un, deux, trois clients qui s'enchaînaient. Des petits lycéens. Dorian s'en voulait mais il ne le montra pas. A quoi bon? Il avait de l'argent pour faire un cadeau à son enfant et ces gamins savaient ce qu'ils faisaient. Dorian en avait assez de toujours s'inquiéter pour les autres. Il y avait encore un client à attendre, alors il s'assit sur un banc et il se mit à relire ses cours. Faux rebelle, faux délinquant et faux père. Voilà comment Dorian se résumait.

les fêtes de fin d'année sont toujours
un brin compliquées...
_***

c'était pas la première fois que doug commandait de la drogue à ce môme, pas pour sa consommation personnelle non, son poison de choix c'était plutôt l'alcool, mais plutôt pour passer, ni vu ni connu, du temps avec lui pour l'aider. il l'avait connu gamin, dans sa classe au lycée, il savait qu'il avait un gosse et il était toujours bienveillant avec lui quitte à se friter avec d'autres professeurs moins compréhensifs que lui. alors quand il l'avait vu dealer à un de ses élèves actuels, il avait pris les choses en main, à la doug, la manière douce, pas le ton moralisateur de papa qui te donne juste envie de faire continuer juste pour le faire chier. il faisait en sorte de prendre de ses nouvelles, en lui commandant de la drogue, qu'il ne consomme jamais, argent jeté par les fenêtres, ou plutôt par les toilettes, il était pas très matérialiste de toute façon l'écossais, si ça peut aider un de ses gamins, non seulement aider financièrement dorian, l'aider psychologiquement aussi, discrètement et faire en sorte qu'il y est moins de drogue de disponible sur le marché pour d'autres gamins, c'était le calcul pas forcément savant qui était passé par le cerveau du prof de littérature. il savait combien les fêtes de fin d'année pouvait être compliqué, non seulement avec les exams, mais aussi les fêtes de famille quand ça va pas avec ta famille et toute la partie cadeau quand tu roule pas sur l'or pour mettre des étoiles dans les yeux de ton môme. il ne pouvait que se doutait des difficultés dans lesquels pouvaient être son ancien élève alors, il avait passé commande, livraison dans le parc comme souvent à l'abris des regards indiscrets, il était passé au café, il en avait pris deux et des tonnes de sucrette en sachet dans la poche de son blouson en cuir au cas où le café noir n'était pas au gout du jeune homme. lui il avait son irish coffee à la bouche tandis qu'il arrive au parc, discret comme jamais, digne d'un james bond. il le voit assis sur un banc, il pose le café entre dorian et lui. “ il fait pas chaud aujourd'hui ” qu'il sort en s'asseyant à coté de lui pour signifier sa présence regardant autour de lui.

**▪ Arrivée** : 10/12/2019

Etudier ses cours dans le froid ne lui faisait pas peur. Dorian attendait son ancien prof, son dernier client de la journée. Dorian était patient, il était même concentré sur ses cours, ne voyant pas les minutes défilées. Si l'un de ses frères ou soeurs ou même ses parents le voyaient, Dorian s'en prendrait plein la figure. Mais il n'en était pas là. Fort heureusement, personne ne le voyait s'enfoncer. Il savait que personne n'en aurait rien à faire de lui, à part lui prendre son fils. Est-ce que la médecine lui plaisait? Aujourd'hui, il se posait beaucoup trop de questions. Il n'avait pas peur de changer de filières d'études, il avait juste peur de décevoir ses parents et sa fratrie. Abandonner trop facilement n'était pas dans les gênes des Crain. Dorian continua d'étudier, et il s'accrocha à essayer de comprendre un cours difficile. Soudain, il entendit parler et il sursauta. Heureusement, il reconnaissait la voix et il rangea ses cours dans son sac. Il répondit alors: " Oui... j'ai ce que vous m'avez commandé... " Dorian sortit un sac en papier kraft. Pour toute personne normale, Dorian pouvait donner de la nourriture à son ancien prof. "Vous... vous allez bien?" s'enquit-il, d'une voix douce.

les fêtes de fin d'année sont toujours
un brin compliquées...
_***

" Oui... j'ai ce que vous m'avez commandé... " Ah oui sa "commande" il avait presque oublié, dans tout ça, à regarder le môme bucher ses cours en l'attendant. il se rappelait de l'élève brillant qu'il était dans sa classe, même quand il était devenu père et que ça s'était compliqué, il a toujours vu en lui un gamin intelligent avec un réel potentiel. mais il avait aussi ressenti l'incroyable pression qui pesait sur les épaules d'un si jeune garçon déjà à l'époque. quand il avait su qu'il faisait médecine, il s'était dit que ça devait lui en ajouter encore d'avantage, c'est pas les études pépère ou tu peux y aller quand ça te chante, au talent. doug il aurait voulu pouvoir lui enlever toute cette pression, lui dire que tout irait bien, que le temps ferait son oeuvre, mais pour le moment la seule aide qu'il pouvait lui apporter c'était une épaule sur laquelle parler si le besoin s'en faisait ressentir et une aidé financière en lui achetant sa cam'. il sort de sa poche les sachets de sucre entre lesquels se trouvait les billets pour payer sa commande “ pour le café ” avec un sourire bienveillant. le jeune homme lui demande ensuite si il va bien, il hoche la tête. en réalité, non, pas vraiment, les fêtes lui pesait particulièrement en ce moment et il se sentait coupable de ne pas se sentir festif. il n'avait pas prévu de retourner en écosse pour aller voir sa famille cette année, las du jugement, et des éternelles "alors quand est-ce que tu nous ramène une femme à la maison?", "tu comptes pas fondé une famille à un moment, regarde comme tes frères sont heureux en ménage". il avait pas la force, il avait prétexté un nombre de copies à corriger insoutenable, il aurait très bien pu les faire la bas, et il n'était pas si surchargé que ça il faisait toujours en sorte de prendre de l'avance pour pas se retrouver débordé mais c'est plus facile de mentir par message. “ très bien et toi? prêt pour les fêtes? ” sujet plutôt joyeux pour la plupart des gens, peut-être un peu moins pour eux mais peut-être que ça pousserait dorian à se confier sur ce qui le tracasse.

**▪ Arrivée** : 10/12/2019

il récupéra l'argent avec un petit sourire. Il n'avait pas envie de se moquer ou encore moins de juger. Sa famille lui enlevait son fils petit à petit et Dorian ne pouvait rien faire. Et ça l'angoissait. Plus que ses examens. Dorian, il était à deux doigts de tout plaquer et partir sans rien dire avec son fils. Mais il ne devait pas craquer devant son ancien prof, il ne devait pas lui montrer ses faiblesses. Pourtant au mot fêtes, Dorian laissa couler ses larmes, comme un enfant. Il baissa son regard pour essuyer ses larmes d'un geste sec. Et il lança: "Les fêtes... ça sera sans moi.... Je ne supporterais pas ma famille... Ils me prennent mon fils comme si j'étais un incapable. Soi-disant que je dois m'occuper d'abord de mes études..." Dorian en avait gros sur le coeur de cette situation et il reprit: "j'abandonne mes études en janvier... et je partirais avec mon fils, sans leur dire..." Il dévoilait ses plans bêtement. Il était un faux dealer, un faux délinquant mais actuellement Dorian s'en fichait. Peut être qu'au final, son ancien prof pourrait l'aider. Il voulait partir pour toujours mais avec un enfant, c'était beaucoup plus compliqué. Et il n'allait rien dire à ses frères et soeurs qui seraient capables de tout faire pour l'en empêcher.

les fêtes de fin d'année sont toujours
un brin compliquées...
_***

en voyant le môme s'effondrait en larmes, le coeur du prof se déchire, s'il avait su il aurait fermer sa gueule. quoi que. peut-être que c'était une bonne chose qu'il craque devant lui. lui qui ne le jugerait pas. il pose sa main sur l'épaule du garçon pour lui signifier qu'il est là et qu'il peut pleurer sans crainte, pas trop sur de quoi faire ou quoi dire à cet instant précis. Il baissa son regard pour essuyer ses larmes d'un geste sec. Et il lança: "Les fêtes... ça sera sans moi.... Je ne supporterais pas ma famille... Ils me prennent mon fils comme si j'étais un incapable. Soi-disant que je dois m'occuper d'abord de mes études... j'abandonne mes études en janvier... et je partirais avec mon fils, sans leur dire…" doug, il dit rien, il a les petites roues dans sa tête qui tournent à mille à l'heure pour essayer de trouver les mots juste pour l'aider même si il faut bien l'avouer, il ne peut pas se mettre à sa place, il n'est pas père et il n'a pas les mêmes soucis ni relation avec sa famille que le jeune homme a et au final il ne connait qu'une infime partie de la vie de celui-ci, il marche sur des oeufs, se creuse la tête parce qu'une chose et sûr il ne peut pas le laisser comme ça. il se racle la gorge histoire de se donner encore un chouilla de temps pour réfléchir “ je pense… et ça n'engage que moi et crois moi je suis pas un expert sur la vie mais… je pense que partir avec ton fils sans rien dire n'est pas la meilleure solution ” probablement pas ce qu'il veut entendre mais c'est pas tout ce que doug a à dire sur le sujet “ ceci étant dit. c'est ton fils et de ce que je connais de toi, tu as toujours été capable d'être un père pour lui. et je pense que c'est ce que tu dois montrer à ta famille. partir. s'ils venaient à découvrir ou tu es, il pourrait demander légalement la garde de ton fils en te faisant passer pour un père instable. que tu n'es pas au fond de toi j'en suis persuadé, mais sur le papier un jury pourrait pencher en leur faveur. ” dure réalité vu si souvent. “ et puis tu ne veux pas que ton fils grandisse en devant vivre sans attache à fuir. tu veux pas vivre sans attache, à fuir non plus, si?” il marque une pause. “ je peux pas prendre la décision à ta place évidemment et je ne dirais rien à personne mais je pense que tu devrais, calmement si possible, avec un soutien impartial, un ami ou une amie qui te connait vraiment et qui est là pour toi, parler à tes parents et leur montrer l'homme que nous savons que tous les deux que tu es. tu étais un élève brillant et je ne doute pas que tu le sois toujours et tu aimes ton fils, tu es un bon père pour lui, il faut juste que tu leur montres, réellement sans leur laisser le choix de l'ignorer. ton fils a besoin que tu fasses les bons choix, pour lui.”