i act like I don't fucking care. (kyra)

Cause I have hella feelings for you,i act like I don't fucking care.

Le souffle haletant, tes jambes te mènent plus que ton cerveau, encore parti bien dans des songes aussi nombreux et futiles soit-il. Tu avais pas réellement besoin de courir mais c'était finalement devenue une occupation pas déplaisante et te permettait de te vider la tête et le trop plein d'énergie que tu pouvais avoir parfois. Dans un cas comme aujourd'hui, tu sais pas trop si cette excuse était valable. Car oui, t'avais bien quelque chose derrière la tête. Tu avais une pensée autre que de simplement déambuler dans les ruelles silencieuse de la ville, étant en weekend après une semaine chargée à l'école où tu faisais tes études de biologie, de chimie. Tu avais bien un truc précis, derrière ta p'tite tête de gentil gars, serviable et attentionné. Oui. Tu avais bien repérer. Tu avais vue qu'elle était revenue après deux années environs, d'absence. Oui. Tu l'avais un peu stalker sur les réseaux car bon. A la base, vous aviez été les meilleurs amis du monde. Certes, votre mise en couple avait fait un peu tout basculer mais elle te manquait. Terriblement. Alors oui, tu allais parfois voir son profil sur Instagram, tu l'avais encore sur Snapchat où elle semblait avoir daigner t'accepter sans trop savoir qui t'étais dessus enfin bref. Tu avais vue qu'elle était ici, en ville. Tu n'arrivais pas à savoir si tu étais heureux ou complètement paniqué à l'idée de la revoir et que cela réveille...tout. Mais t'avais juste envie : la voir en chair et en os. Vraiment

Tu avais donc eu la bonne idée, petit génie que t'es, d'aller courir vers chez les parents de la demoiselle. Coup de bol, que tu tombes sur sa mère qui est comme d'habitude, plutôt contente de te voir. Tu as toujours apprécié les parents de Kyra. Eux aussi sembleraient-t-il. Même si tu avais plus de contacte avec elle, t'avais plus mis ça sur son départ que réellement votre rupture. Sa rupture. Tu étais encore incertain des raisons. Tu savais toujours pas le pourquoi du comment et la plaie était encore ouverte. Elle ne parvenait pas à guérir et t'avais peur que sans explication un jour ou l'autre...tu n'y parviennes jamais. C'est comme ça que tu su qu'elle bossait au dîner. En une semaine, elle avait trouvé le moyen d'avoir déjà un job. Maligne la Kyra. Tu en avais jamais douté, avec son bagout. Tu étais nerveux mais tes jambes te menais déjà tout droit au dîner. Il était certes un peu tôt pour déjeuner, mais rien n'interdisais de prendre qu'un café ou un petit en-cas avant le repas du midi ? Tu sais pas trop comment agir, ni comment être alors que tu t'arrêtes devant le dîner, soupirant profondément tout en rabaissant ta capuche en arrière et retire tes écouteurs pour les fourrer dans ta poche. Tu sens ton coeur battre bien plus vivement que prévue, essayant de garder le minimum de sang froid qu'il te restait avant donc de pénétrer les lieux plutôt calme encore. Tu salues la patronne, avant d'aller t'asseoir dans un box, ta jambe tapotant nerveusement le sol de ton talon. Tu la cherches du regard, avant de finalement prendre une bonne bouffée d'air et regarder un peu la carte que tu connais que trop. Un café ira bien...Puis, tu la vois débarquer, servant une table à quelques pas. Elle n'a pas particulièrement changer, si ce n'est que sa coupe, sa couleur plus clair qu'avant et elle faisait...plus femme. Plus de maquillage qui lui allait à ravir, les traits plus fins...Enfin bref, t'étais complètement patois devant sa beauté. T'a clairement envie de fuir. La de suite. Tu sais pas ce que tu fou ici et tu as peur. Clairement. Peur de la faire fuir, qu'elle te dises de foutre le camp ou qu'elle voulait pas te voir.

Tu y arrives pas. C'est trop dur pour toi. Alors tu commences à te lever, un peu précipitamment, rentrant assez vivement dans une autre serveuse qui renversa ces menus et toi ton téléphone qui se fracassa au sol :
« Merde, désolée...» T'excuses-tu immédiatement, en te penchant vivement pour l'aider et pour vite partir. Mais alors que tu te redresses pour lui rendre, tu la vois. Elle t'a vue. Elle est en face de toi et semble...aussi choquée, aussi surprise que toi. Tu bouges plus, tu te sent un brin minable et gamin. Comme tu l'avais toujours été en soit.
« S-salut Kyra..» Tu savais pas trop comment accueillir sa venue. Alors tu fais basique et prudent. 

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i act like I don't fucking care.

Tu regardes l'heure sur ta montre. T'es à la bourre Kyra. Ça ne t'arrive habituellement jamais, mais ta mère t'a demandé de terminer de mettre les dernières décorations de Noël dans la maison en cette matinée. Sauf que t'as pas vu le temps filer à toute vitesse. T'as dû aller te préparer en dernières minutes, mettre ton uniforme un brin vintage pour correspondre au diner avant de t'y rendre à pied. T'as pas été des plus malignes en oubliant ton écharpe sur le dossier de ta chaise de bureau. À nouveau, trop pressé que pour tout prendre avec toi. Tu resserres ta veste un peu plus, croisant les bras sous ta poitrine pour garder un minimum de chaleur. Tu manques de glisser à plusieurs reprises sur la fine couche de neige qui est venue se déposer cette nuit. Heureusement pour toi, le diner n'est pas long. Tu ne mets qu'une petite dizaine de minutes avant de pousser la porte du bâtiment. Une sorte de gros bloc posé là en dehors de la ville, au style vintage et typique des années 80'. Une année dans laquelle tu aurais adoré vivre. C'est une année qui te fascine. C'est pourquoi aller travailler dans ce fast-food était pour toi une évidence. T'es pas obligé de travailler en vrai Kyra. Mais t'as développé une certaine indépendance en deux années que t'as voulu te dégoter un job histoire de gagner ton propre argent. Alors presque tous les jours, tu enfiles ta tenue et tes patins afin de servir des burgers et des milkshakes au diner de la ville.

Le service a déjà commencé au petit matin, et depuis deux heures déjà, tu déambules de table en table, toujours le sourire aux lèvres. Tu prends les commandes, tu t'en vas les servir. C'est un job qui te plaît encore bien. Car la plupart des clients sont soit des gens de passage, soit des habitués qui viennent boire leur café du matin en lisant le journal du jour. T'essayes d'être le plus serviable possible afin de récolter quelques pourboires. Tu ne fais pas spécialement attention à la cloche de la porte qui annonce un nouveau client. Tu ne poses même pas un regard envers lui. Peut-être que tu aurais dû, Kyra. Ça t'aurait permise de te cacher, de faire comme si tu étais en pause ou que tu devais aller t'occuper des stocks. Un bruit d'assiettes cassées se fait entendre et comme beaucoup, tu portes ton attention vers là. Tu plisses les yeux, t'approches pour aider ta collègue qui marmonne dans sa barbe. Et lorsqu'elle se décale, tu le vois. Crinière d'ébène, ce regard qui ne cesse de te faire vaciller. Tu ravales ta salive. Tu ne bouges pas, Kyra. « Salut, Harry. » Que tu réponds. Déboussolée. Tu t'attendais pas à ça. Pas maintenant. Mais que croyais-tu Kyra ? Granger City est une petite ville. Tôt ou tard, tu allais le croiser. Car tes parents t'ont affirmé que oui, ton meilleur ami était toujours en ville. Qu'il n'était jamais parti. « Je -- je ne te retiens pas plus longtemps si -- si tu comptais partir. » Face à lui, ton coeur tambourine dans ta poitrine à t'en faire mal. Tu portes ton attention sur ta collègue qui peine à tout ramasser. Tu t'abaisses pour l'aider. Eviter son regard. Respirer. Tu te redresses vite et tu la laisses faire. « Ou -- ou tu peux aller t'asseoir et -- et prendre un café. » T'es pas à ton aise Kyra. T'as été prise au dépourvu. Tu détestes ça. Mais il est là. Harry est là. Face à toi. Enfin.

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Tu pars vite au quart de tour, comme souvent. Tu as du mal à te contrôler, à parfois ne pas être envahis par le flot d'émotion qui intervint au moment où ton regard se pose sur la belle Kyra. C'est à ce moment précis que tu te rends compte que...t'a jamais réussi à te la sortir de la tête, que t'a toujours des sentiments fort. Mais d'un autre côté, tu as de le peine, mal au coeur et sans doute le coeur brisé. Brisé oui, car tu repensais à tout votre passif, votre amitié sans faille puis votre amour...qui avait très mal terminé. Tu étais tellement triste, réellement. Alors oui, cela venait clairement de te déstabiliser et tu en faisais des conneries. Le fracas te fis légèrement grimacer, un petit soupire s'échappe de tes lèvres, alors que ta nervosité grimpait en flèche. Tu t'excuses mille et une fois, en essayant d'aider la serveuse qui semblait plus excédé que réellement compatissante. Tant pis ma foi. Tu ne l'avais pas fais exprès. Elle avait qu'à aussi faire attention...non mais. Mais sa voix surgit à tes oreilles, comme un éclair strident. Tu avales difficilement ta salive, levant tes yeux sombres sur son visage pâle. Tu sens ton coeur frapper contre ta poitrine avec insistance, avant de te redresser pour lui faire face, avec difficulté :
« Et bien....» Tu fais un peu la moue, ne sachant que trop quoi répondre à cela. En effet, tu avais envie de partir, prendre tes jambes à ton coup mais...elle venait de te parler, de répondre. Tu sais pas trop comment tu devais interpréter ces mots mais tu finis par répondre, l'air gêné :
« En faite...j'ai oublié mon porte-feuille...» Tu te sens stupide sur ce coup. Oui, car tu venais ici pour la croiser, pour jouer ta mission parfaitement que t'en avais oublié le plus important en soi ! Ta couverture était foutue et tu étais maintenant devant elle, comme un abruti.
« Je savais pas que tu étais revenue... C'était bien, la Capitale tout ça ? T'es revenue définitivement ou c'est juste pour un petit temps ? » Tu finis par te mordre la lèvre en te rendant compte que tu l'assénais de question, tu finis par souffler un peu, avant de froncer des sourcils :
« T'aurais pu m'envoyer un message, pour donner des nouvelles...»
 

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@Harry Lindley

Tu pensais passer une journée au travail tranquille Kyra. Une journée comme les autres depuis une semaine. Une journée calme, sans pression, où tu servirais les clients pour rentrer chez toi une fois la nuit tombée. Et pourtant, rien ne se déroule comme prévu Kyra. T'es prise au dépourvu. Ta journée tranquille change en l'espace d'un instant. D'abord des assiettes qui se brisent sur le sol. Et puis lui. Cette tignasse que tu ne connais que trop bien. Ce regard qui te fait constamment craquer et chavirer ton coeur. Tu pourrais le reconnaître entre mille. Tu pourrais savoir qu'il est là rien qu'à l'odeur de son parfum qui n'a jamais changé. Pas même depuis que tu es partie. T'es tellement sous le choc Kyra, qu'il te faut un certain temps pour réussir à venir en aide à ta collègue et à le regarder droit dans les yeux. Ses yeux .. tu pourrais t’y perdre sans même t’en rendre compte. Mais tu arrives à dire quelques phrases maladroites. Tu vois bien que lui non plus, il n’est pas à son aise face à toi. Cette situation, tu savais que tôt ou tard elle finirait par arriver afin de vous foutre une grosse gifle en pleine figure. Oui, Harry t’a manqué Kyra. Oui, Harry te manque. Tout court. Tu passes une main dans tes cheveux à hauteur de ta nuque. Tu hausses ensuite les épaules. La fameuse excuse du porte-feuille. T’aurais presque envie de rire. Mais l’heure n’est pas aux rigolades. « On s’arrangera pour la note après. » Que tu lui dis poliment. Pour Harry, tu pourrais même tout lui faire gratuitement afin que ce soit pris sur ta paie. Il le mérite bien. Surtout après ce que tu as fait Kyra. Afin d’éviter de rester comme deux ploucs au milieu du dîner, tu l’invites à s’asseoir sur la banquette libre. Ton café toujours en main, toi tu restes debout. Tu restes là à écouter ses questions. Mais tu fronces les sourcils Kyra. « Pourtant j’ai vu que tu avais regardé mes précédentes stories .. » Bam. Grillé. Car en réalité, dès que tu postes sur les réseaux sociaux Kyra, tu espères que Harry pense encore à toi, et qu’il les voit. « C’était bien oui. Ça fait du bien de retourner dans ma ville natale. J’étais certes gamine, mais .. ça m’a manqué. » Nouveau haussement d’épaules. Tu te plaisais bien à Cheyenne. En réalité, tu n’avais qu’une envie, c’était de déjà y retourner. T’étais pas faite pour les petites villes comme Granger City Kyra. Non, elles n’étaient pas pour toi. « Qu’est-ce que ça aurait changé, hein .. ? » Lui dis-tu sur un ton plus sec, plus froid. Tu ne te voyais pas le prévenir de ton retour alors que votre relation et votre amitié se sont brisées par ta faute. Tu ne lui as plus parlé pendant des mois, et c’était pas ton genre de faire ce genre de choses. « Tu voulais que je dise quoi .. ? « Oh Harry salut ça va depuis le temps ? Au fait je reviens en ville à toute ». » Tu lèves les yeux au ciel lorsque tu entends ton prénom être appelé d’une voix forte. « Je – je reviens. » Tu repars Kyra sans même oser le regarder dans les yeux. Tu sais qu’en agissant de la sorte, tu le blesses. Mais ça te blesse tout autant, de le revoir et de lui reparler. Peut-être pense-t-il qu’il ne compte plus pour toi. Mais c’est faux. Harry, tu l’as toujours aimé. Et tu l’aimeras toujours. Tu reviens après quelques minutes, calepin en main. « Je peux prendre ta commande ? » Ordre donné par ta patronne. T’es pas là pour parler avec les clients et raconter ta vie Kyra. Suzanne te le fait bien comprendre depuis que t’as poussé la porte du diner afin d’y travailler. « Je prends ma pause, après – si jamais. » Tu esquisses cependant un mince sourire. T’as pas à être méchante Kyra. Surtout pas alors qu’en réalité, Harry, il est là pour toi.

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Cette situation est clairement pas aussi drôle que tu l'aurais imaginé. Tu t'attendais même à pas aussi pire...tu avais sans doute pas choisi la meilleure façon de faire ton entrée dans la vie de Kyra ou du moins...ton grand retour. Parti de base pour la croiser vers chez elle, en jogging et en tenu pour faire un simple footing, t'en avais oublié de prendre quelconque monnaie pour prendre un café. Il faut dire que t'es assez fauché, tu as toujours des soucis d'argent quoique tu fasses. D'un côté...Normal. Ton retard perpétuel était la cause à bien des choses mais aussi ton incompétence à gérer ton porte-feuille, c'est une évidence. Alors oui, tu te sens con car elle te connait et saurait reconnaître les défauts qui te collent à la peau depuis bien longtemps. Tu serais devenu rouge si tel était possible, alors tu baisses légèrement les yeux sur la pointe de tes chaussures, jouant nerveusement avec tes poches sans trop savoir quoi répondre. Encore pire quand elle te dit pour ces stories. Bordel. Tu as carrément envie de partir en courant, là c'est tout ton être qui le veut. Mais tes jambes sont tétanisées et tu bouges pas. T'affrontes, tu subis. Tu sais plus.
« C'est bien alors, je pensais pas que tu reviendrais, pour être honnête...je te voyais devenir une grande spécialiste en grande ville et pas revenir ici. » Tu relèves effectivement tes yeux sombres vers elle, essayant d'adopter un comportement plus...rigoureux.
« Bah ça aurait changé que j'aurais été content que tu m'écrives, car t'a compté et tu compteras toujours. Qu'importe ce qui c'est...passé. » T'essaie, après tout. Car même si tu l'a perdue dans le côté cœur, elle était ton amie de longue date. Tu voulais pas briser tout malgré que tu avais le cœur brisé.
« Oui, j'aurais bien aimé. » Répond-tu un peu sèchement, mais avec sincérité. A croire que t'aimais te faire du mal... Tu finis par lever le bout du nez en direction d'une voix sifflante, qui interpella Kyra. Pas étonné du pourquoi et du comment car oui, tu connaissais bien la patronne des lieux et elle était pas connue pour être des plus...adorable avec ces employés.

Tu t'installes donc presque avec paresse et force sur une banquette, glissant tes mains sur ton visage et le frotte légèrement, alors qu'un soupire s'échappe d'entre tes lèvres. Bon sang, quelle belle connerie que d'être venue ici. Tu regretterais presque car...tu avais pas imaginé la chose ainsi. Tu es finalement sorti de tes songes aussi nombreuses soient-elles par Kyra qui te demande ce que tu veux. Tu gardes un court instant ton regard perdu dans les vagues, avant de lever le nez dans sa direction :
« Un Cappucino... merci. » Tu acquiesces légèrement, alors qu'un petit sourire sincère se dessine quand elle te dit qu'elle va pas tarder à prendre sa pause. Cela te réchauffe le coeur, clairement. Tu es content quand même, de ne pas être venu pour rien.
Tu attends donc, prenant ton téléphone pour stopper le flot de musique qui s'échappait de ce dernier, te perdant un peu dans tes messages, dans ce qui pouvait t'occuper suffisamment pour ne pas trop aller la chercher du regard. De toute manière, cela ne dura pas bien longtemps, avant qu'elle ne débarque sans tout l'attirail de serveuse du dîner et vienne à ta table. Ton coeur se serre à nouveau avant que tu ne prennes une gorgée qui te brûla littéralement les boyaux et lui dire :
« Pourquoi le dîner ? Je pensais que tout l'accoutrement d'ici te faisais plus rire qu'autre chose ? Fin...A l'époque quoi. » Tu la taquines car t'a que ça, pour être loin de tes pensées les plus sordides.